Le tatouage est, avant tout, une effraction cutanée car les aiguilles, outils ordinairement employés, pénètrent plus profondément que l’épiderme afin de déposer dans le derme un pigment coloré ou noir, à base d’encre de Chine ou d’oxyde de fer. Même si elle est généralement loin d’être atroce, la douleur qui en résulte peut être difficile à supporter par certaines personnes, surtout si les zones traitées sont des parties réputées très sensibles comme le pied, la cheville, le bas du dos, la hanche, les côtes et le sternum. Une durée d’intervention relativement longue et des piqures rapprochées dues à un motif plein figurent aussi parmi les causes de douleur.
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Pour éviter toute souffrance à leur clientèle pendant l’acte de tatouage qui peut durer plusieurs heures, certains tatoueurs appliquent de la glace sur la partie à traiter car ils ne sont pas habiletés à utiliser des crèmes anesthésiantes. Alors que plusieurs tatoueurs refusent catégoriquement de travailler sur une peau enduite d’une crème anti-douleur, d’autres cèdent aux insistances de leur clientèle tout en déclinant toutes responsabilités. Il existe une pléthore de crèmes anesthésiantes applicables sur un tatouage mais avant de les examiner, il convient de se pencher sur les modalités de leur utilisation légale et sur leur présentation générale.
De l’usage légal de la crème anesthésiante
Selon la loi N° 2004-806 du 09 août 2004, le décret N° 2004-11-28-802 du 29 juillet 2004 et les l’article R4311-8 et R.4321-9 N°5 du code la santé publique, le médecin, l’infirmier qui travaille sous sa supervision et le masseur-kinésithérapeute constituent les principaux professionnels habiletés à prescrire et à dispenser des soins médicaux contre la douleur. Les acteurs comme les auxiliaires, les aides-soignants et les techniciens de laboratoires n’ont pas d’habilitation, à plus forte raison le tatoueur qui ne possède aucune reconnaissance médicale.
Toutefois, l’article L110-5 du code de la santé publique dispose que : « toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, prise en compte et traitée ». C’est pourquoi, certains clients consultent des médecins afin de se voir prescrire une crème anesthésiante adaptée à leur peau. Cela dit, si le client s’applique en couches épaisses une crème anesthésiante sur la peau et pas sur le contour des yeux ni les yeux conformément à la notice, et ce au moins 60 à 90 minutes avant le tatouage, la responsabilité du tatoueur est dégagée. Cela dit, ce prestataire n’a pas le droit d’importer une crème anesthésiante ni de l’appliquer sur ses clients. Par ailleurs, il faut noter que l’usage d’une crème anesthésiante sur un tatouage constitue un cas de détournement d’un médicament de son indication première.
Présentation générale d’une crème anesthésiante applicable sur un tatouage
Une fois appliquée sur la peau, la crème anesthésiante constitue un analgésique qui insensibilise une sphère cutanée en l’engourdissant. En général, elle contient divers excipients dont l’eau purifiée, l’huile de ricin, le sodium hydroxyde et le carbomère. Les principes actifs de cette crème sont principalement des anesthésiques locaux tels que la prilocaïne et la lidocaïne, qui s’avèrent très employés en dermatologie. Appartenant au groupe des amino-amides, la prilocaïne est une molécule qui, une fois activée, se fixe au niveau de la membrane de la fibre nerveuse, sur un récepteur spécifique du canal sodique et inhibe l’influx nerveux.
On l’utilise en association avec la lidocaïne, une molécule très ancienne qui est de loin la plus utilisée dans le monde. Jadis connue pour rendre les membres insensibles comme du bois, la lidocaïne bloque le canal sodique et inhibe la conduction nerveuse. Si ces effets anesthésiques sont indéniables, on lui connaît aussi des actions indésirables dont la toxicité cardiaque et neurologique en cas de passage accidentel dans un canal vasculaire. Destinée aux personnes sensibles, la crème anesthésiante peut s’utiliser pour annihiler la douleur ou la réduire sensiblement pendant une séance de création ou d’effacement d’un tatouage. Dans ce cas, le concerné se l’applique dans le strict respect de la posologie usuelle. Il s’agit généralement de mettre une couche épaisse sur la peau préalablement bien lavée et séchée, d’attendre qu’elle fasse son effet durant 1 h ou un peu plus et d’ôter le film qui le recouvre quelques minutes avant l’acte douloureux.
Pour bien choisir sa crème anesthésique, il convient d’éviter celles qui provoquent entre autres :
- des sensations de brûlures ;
- de la démangeaison ;
- de la pâleur ;
- et des sensations d’ivresse ou des étourdissements.
Au nombre des crèmes anesthésiantes utilisées avec succès sur les tatouages, figurent celles qui suivent juste au-dessous.
Les crèmes anesthésiantes de type EMLA
Les crèmes anesthésiantes de type EMLA sont formulées à base de la lidocaïne associée à de la prilocaïne pour une action renforcée. Elles s’avèrent efficaces chez les personnes sensibles qui ne peuvent supporter deux heures de douleur due à la création d’un tatouage ou à des opérations de retouches ou d’effacement d’images gravées dans des zones sensibles comme la cheville, les lèvres, etc. Mais des voies autorisées se sont levées pour dénoncer cette utilisation, rappelant au passage que cette formulation est plutôt dédiée à un usage médical de haute nécessité ; ce qui justifie son remboursement par la sécurité sociale. Malgré ces prises de positions récurrentes, plusieurs clients continuent d’utiliser de la crème EMLA sur leurs tatouages.
Toutefois, l’alternative existe dans cette famille d’anti-douleurs avec la crème Dr Numb, qui, lancée en septembre 2011 en France, convainc les clients exigeants et même les plus sceptiques. Réputée non grasse et recommandée par la FDA (l’administration américaine chargée du contrôle des aliments et des médicaments), la crème anesthésiante dénommée « Dr Numb » qui contient de la prilocaïne et de la lidocaïne (donc de type EMLA) est de plus en plus employée, certes pour l’épilation, mais également et de plus en plus sur les tatouages.
La crème Maxilène 4
La crème Maxilène 4, qui contient une concentration de 4 % de lidocaïne, est un anesthésique médicalement employé pour soulager les douleurs et démangeaisons causées par des piqûres d’insectes, des éraflures, des irritations cutanées bénignes et des coups de soleil. Certains clients l’emploient efficacement pour soulager la douleur de la mise en place ou de l’effacement de leurs tatouages. Il convient de ne pas le confondre avec le Maxilène 5 qui contient 5 % de lidocaïne et qui sert à atténuer les démangeaisons et douleurs hémorroïdaires. L’application de Maxilène 4, qui ne nécessite pas de pansement occlusif, provoque la perte de sensation cutanée. Le sujet ressent un refroidissement puis un engourdissement au niveau de la zone traitée. Pour un usage exempt d’effets pervers, il est recommandé d’utiliser ce remède sur une petite surface et en petite quantité.
Au titre des soins à apporter à un tatouage pour en éviter la douleur, certains pharmaciens recommandent les analgésiques oraux aux personnes sensibles. Il s’agit entre autres de Motrin, Advil et Tylenol. Il importe de les prendre une demi-heure avant l’intervention.
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